C’est le son
qui fait
la chanson
Le son de la trompette est perçant, celui de la flûte est suave et celui de la clarinette est nasal – nous pouvons déjà reconnaître un instrument à sa sonorité. Cela est dû au timbre qui se compose de la fondamentale et des harmoniques, du volume sonore, de la netteté du son et des transitoires.
Dès que l’on entend le célèbre harmonica de la bande originale du film «Il était une fois dans l’Ouest», les paysages poussiéreux de ce western mythique nous viennent immédiatement à l’esprit. Ceci est en grande partie dû à son timbre si caractéristique.
Ennio Morricone n’est pas le seul compositeur de film à savoir jouer avec cet aspect. Les musiciens classiques – Schubert, Mozart, Tchaïkovski et bien d’autres – utilisaient sciemment le timbre afin de créer des sonorités reconnaissables, une signature acoustique pour ainsi dire. «Beaucoup de gens connaissent plus ou moins le terme de timbre, mais sa signification est assez floue», explique la musicologue Monika Voithofer. «Dans mes travaux, mais également en tentant de trouver une définition simple et pertinente, je me suis rendu compte que cela était tout simplement impossible.»
Le ton – un mélange haut en couleur
«Par rapport à la mélodie, à l’harmonie et au rythme, l’on attribue généralement au timbre une moindre importance. Cela est principalement dû au fait qu’il est pratiquement impossible de le comprendre sans outils techniques», poursuit la spécialiste. La hauteur des notes et les différents rythmes sont notoirement faciles à mesurer étant donné que les différents éléments peuvent être «compris» par l’ouïe. Le ton, en revanche, est un mélange haut en couleur qui se compose de plusieurs éléments, mais qui ne peut qu’être appréhendé comme un tout. Pour simplifier les choses, le timbre fait partie intégrante d’un son qui est lui-même défini par son spectre. Ce spectre sonore est composé de plusieurs éléments, comme la fondamentale, les harmoniques, la netteté, l’évolution dans le temps ou le volume.
Le timbre de la trompette
Prenons l’exemple de la trompette: elle est faite de cuivre, sa taille est relativement petite par rapport au tuba et le son est créé – à l’inverse des instruments à percussion par exemple, entre les lèvres et l’embouchure. Le rapport entre la longueur et le diamètre du tube ainsi que sa perce étroite expliquent également la tonalité perçante de l’instrument. Tout cela confère au son de la trompette une signature reconnaissable: son timbre caractéristique.
Des sensations très palpables
La musicologue Monika Voithofer explique: «Grâce au timbre, des instruments qui jouent la même note produisent des sons malgré tout totalement différents. Si un piano qui joue un do n’a pas le même son qu’un violon qui joue la même note, c’est précisément en raison du timbre.» Mais cela va encore plus loin: «Il n’y a pas que le spectre des différents instruments qui a un timbre précis, mais aussi les combinaisons de sons comme ceux des orchestres ou le bruit d’une intersection très animée. Ainsi, nous percevons principalement le timbre de manière inconsciente, par le biais de nos émotions. Cela explique aussi le son si caractéristique de certains groupes de musique.»
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